Bibliographie berbère générale

 

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- Chaker diachronie 1994
- Prasse 1998
- Stumme chleuh

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St. PETERSBURG JOURNAL OF AFRICAN STUDIES.; Historical comparative Vocabulary of Afrasian., 1994, 1995
Auteurs secondaires : DIAKONOFF (Igor), et alii.
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Volume: 2, 3, 4, 5; Pagination: p. 5-28, 5-26, 7-38, 4-32, notes.
Afrasian Languages., 1988
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Ville, éditeur : Moscou , Nauka
Pagination: 144 p., tabl., notes
Compte rendu : Version révisée de l'ouvrage de 1965 (Semito-Hamitic Languages ; signalé par GALAND, LLB, n° 28/321). La réédition de cette synthèse est une initiative très heureuse qui permettra à de nombreux chercheurs d'accéder directement aux travaux et à la réflexion des spécialistes soviétiques en matière de linguistique comparée chamito-sémitique. Il ne m'appartient pas de porter un jugement d'ensemble sur ce livre. Mais le berbérisant se permettra de dire que les données berbères sont nettement sous-représentées et parfois interprétées de manière discutable. Nombre d'affirmations ne sont que des hypothèses fragiles; et une cascade d'hypothèses fragiles ne peut faire une théorie solide. Les passages relatifs à la structure interne du berbère (et du guanche) sont de ceux que le berbérisant ne peut lire sans de très sé-rieuses réticences (p. 19-20). Tout le développement relatif à l'habitat primitif et à la séparation des "Proto-afrasiatiques" suscitera aussi beaucoup de réserves, de principes et de faits. Il me semble, avec tout le respect que l'on doit à de grands savants comme DIAKONOFF, que l'approche qui nous est proposée n'a pas totalement rompu avec un travers ancien du comparatisme chamito-sémitique : la tentation des thèses globales, reposant sur des données fragmentaires et souvent fragiles. Le berbérisant restera par exemple dubitatif devant l'utilisation qui est faite de convergences plus qu'incertaines entre le touareg et le guanche dans la structuration interne du berbère (p. 19) ; devant le regroupement "Zénète" (a/3 ; p. 20), ou devant des affirmations aussi subjectives que celle de la p. 22 : "The Berbero-Libyan languages (dialect clusters) are roughly as distant from each other as the different sub-branches of Semitic ; sometimes the divergences are even greater". On a là, à mon sens, une confirmation concrète de ce qu'une grande partie de la linguistique comparée chamito-sémitique s'est développée sans prendre en compte de manière équilibrée les différentes branches constitutives de la famille. Ce que confirment d'ailleurs immédiatement la bibliographie et les sources berbères utilisées qui sont très limitées et totalement dépassées. Ces réserves ne mettent pas nécessairement en cause le noyau dur de l'exposé de DIAKONOFF : la reconstruction phonologique, morphologique et syntaxique. Mais elles incitent, au moins, à les considérer avec une certaine prudence.